Serial Entrepreneur – Olivier Demaegdt

Moi, ce qui me pousse à me lever le matin, c’est d’aider les femmes et les hommes à se tenir debout.

Olivier Demaegdt, Sparring Partner – DG de Famille Mary

Peux-tu te présenter ?

Olivier Demaegdt : Pendant 15 ans j’ai créé des entreprises, plutôt engagées : Un bureau sur la Terre, Un toit pour les abeilles et Ecolutis / Idvroom. En 2016, j’ai quitté ces entreprises pour devenir comédien pendant 2 ans. Ensuite, j’ai créé mon activité pour accompagner les dirigeants d’entreprise en tant que sparring partner sur la vision stratégique. En deuxième lieu, je fais de l’animation de Comité de Direction, afin d’apporter de la clarté dans les équipes. Troisièmement, j’officie dans des conseils d’administration. Je suis également coach en prise de parole en public. En ce moment, je suis directeur général de transition chez Famille Mary, après avoir accompagné le dirigeant et ses équipes pendant 3 ans.

Quels partenaires métiers t’ont aidé dans ton développement ?

Je travaille beaucoup avec Geo Conseils, et Avoconseil, j’ai un lien particulier avec WeForge car en arrivant à Angers, j’ai rencontré Simon Gérard (co-fondateur du Banzaiii Camp, NDLR) lorsqu’il organisait TedXLoire. Je suis arrivé dans les tous premiers locataires, avec une prise de pari sur WeForge. Cela correspondait à la manière dont je travaille, en expérimentant dans le lieu. Avec les premiers forgerons, nous avons sans doute influé sur la vision du lieu et c’était une belle expérience.

Quelles sont les ambitions pour ton entreprise ?

Une de mes grandes qualités est d’être dans le présent, je suis dédié à mes missions du moment, et j’espère que mes clients sont contents. La raison qui me pousse à faire beaucoup de choses différentes c’est que j’ai besoin d’être connecté à beaucoup de choses pour être concentré sur une seule. C’est un paradoxe, si je n’ai qu’un seul sujet, j’en cherche d’autres. Si j’ai plusieurs sujets, je suis en mesure de switcher de l’un à l’autre très rapidement et avec intensité. Finalement, la diversité m’aide à me concentrer. Ces différents sujets se nourrissent par ailleurs les uns les autres, m’apportent des regards multiples. Enfin, avoir plusieurs sujets, c’est aussi une manière de garder une parole ultra libre avec mes clients. Je n’ai pas besoin d’être conciliant pour garder ma mission car je me dis que j’arriverais toujours à rebondir sur d’autres sujets. J’ai une vraie indépendance qui m’est chère, et qui, il me semble, compte pour mes clients. 

Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours d’entrepreneur ?

Un moment clé : notre choix de ne pas lever de fonds chez Ecolutis, et donc de prendre une voie différente de Blablacar qui levait des fonds 6 mois après notre choix. Si je n’avais pas fait un vrai choix, je ne m’étais pas posé la question, je pense que je me serai senti nul devant le succès de Blablacar. Mais j’ai choisi de construire une entreprise rentable chaque année qui me permette d’avoir du temps pour accueillir mes deux enfants à venir. Ecolutis est restée une entreprise « petite », nous ne sommes pas devenus un leader mondial, mais nous l’avions choisi. Et je suis très heureux de ce choix. Dans des moments comme celui-là, le choix le meilleur, ce n’est pas le bon face au mauvais, le choix le meilleur c’est celui qu’on a envie de vivre. 

L’autre moment, c’est peut le jour où j’ai obtenu un rendez-vous avec Guillaume Pepy (PDG de la SNCF) en lui disant « je ne suis pas là pour me faire engueuler, soit vous me virez, soit vous m’aidez ». J’étais content car j’avais réussi à obtenir un créneau dans son agenda, en étant moi-même, et alors même qu’il venait de me tomber dessus en plein cocktail. 3 semaines plus tard, mon rendez-vous a été annulé par ma hiérarchie qui ne voulait pas que je le rencontre. Ce jour-là, j’ai compris qu’il fallait que je quitte Ecolutis, que j’avais cédé 2 ans plus tôt à la SNCF. Quand j’étais moi-même, je n’étais pas soutenu. 

Lorsque j’arrive à percevoir un peu de joie dans l’entreprise, un bon état d’esprit, je pense avoir réussi ma mission.

Olivier Demaegdt, Sparring Partner – DG de Famille Mary

Qu’est-ce qui t’anime ?

Dans l’entreprise, c’est le vivant qui m’intéresse, le sensible. Les startups ont amené beaucoup de process, elles ont parfois industrialisé les entreprises. C’est parfait quand on ne sait pas comment s’y prendre, ou quand on est une personne de process. Moi, ce qui me pousse à me lever le matin, c’est d’aider les femmes et les hommes à se tenir debout. Lorsque j’arrive à percevoir un peu de joie dans l’entreprise, un bon état d’esprit, je pense avoir réussi ma mission. J’adore apprendre des nouvelles choses, servir et apprendre, c’est ce qui m’habite. J’aime vivre des aventures, qu’elles soient entrepreneuriales ou personnelles. Dernièrement, je suis heureux de participer au projet Suncatcher, une appli qui répertorie les plus beaux endroits pour admirer un lever/coucher de soleil sur Terre.

Quel a été le déclic pour lancer ton activité ?

Je vends des fournitures de bureau écologiques avec www.unbureausurlaterre.com, un client qui lance sa boîte de covoiturage m’appelle pour me commander des enveloppes. On a beaucoup échangé, on a commencé à travailler un peu ensemble, et au bout d’un an on s’est associé. Pour un bureau sur la terre, le déclic c’était en 2004, j’avais ouvert un blog sur l’environnement et je commençais à faire rentrer les écogestes dans l’entreprise où je travaillais. À un moment, j’essaie d’acheter du papier recyclé et en 2004, t’en trouves nul part. Il faut le commander direct usine, par demi-palette. Et comme on est à Paris au 6ème étage… Là, je me dis : si je veux que l’écologie rentre dans les bureaux, il faut que j’améliore le service. Et c’est parti.

Bosser dans un espace de travail partagé, pourquoi ?

Je travaille bien lorsqu’il y a de l’activité autour de moi, en alternant dans différents lieux. La clé, ce que j’ai préféré, c’était travailler avec tout le monde au milieu d’animation. L’emplacement en centre ville, j’aimais bien tôt le matin, prendre un café place du ralliement tranquille, avant d’attaquer la journée… le calme avant la tempête !

Un conseil pour quelqu’un qui souhaite créer son entreprise ?

“Fail Fast !” Plus tu vas vite sur le marché, plus vite tu vas te tromper, et comme de toute façon, souvent au début tu te trompes, autant que ça soit rapidement. En 2017 j’ai fait l’opération Renard avec mon frère pour Family Sporting Club (Trouvez d’autres familles pour faire du sport en famille). Un des trucs dont je suis fier c’est d’avoir été très vite sur le marché pour me rendre compte… qu’il n’y en avait pas ! Entre l’idée et le lancement, il y a eu 6 mois. Entre le lancement et le crash test, 6 mois aussi. Je n’ai pas perdu mon temps.

Un petit mot sur WeForge ?

Ce lieu grandit, se structure avec de l’animation, c’est top. J’aime bien l’idée d’avoir des startups, des freelances… tout un tas de personnes différentes qui vivent, collaborent, s’entraident au quotidien.

Olivier Demaegdt

bonjour@olivierdemaegdt.com

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